1. Qui es-tu?
Katarina Cernacek, femme heureuse. J’adore les montagnes et les vues qui portent loin. La créativité humaine et la beauté de la nature m’inspirent. Mes trois garçons m’inspirent.

2. Quel est ton emploi et ton titre actuel? 
Je suis architecte associée chez Lapointe Magne.

3. Si on devait raconter la fabuleuse histoire de Katarina, comment lirait-on le synopsis
Ma famille a fui le communisme. Petite, j’ai passé plusieurs années à l’étranger. J’y ai appris la diversité et la persévérance, et de toujours rester authentique à moi-même.

4. Quel mot te décrit le mieux, et pourquoi? 
« Rebelle » : je fais attention au confort et aux pièges des conventions esthétiques et sociales.

 5. Si tu avais la chance de rencontrer la Katarina de 20 ans et de lui donner un conseil, lequel serait-ce?
J’aurais le goût de lui dire tellement de choses, mais je serais aussi curieuse d’avoir accès à ses autres vies – les vies qu’elle aurait eues si elle avait fait d’autres choix. Je lui dirais aussi que les liens que nous créons avec les autres sont ce que nous avons de plus précieux, et d’en prendre soin.

 6. Quelle est ta définition de l’ambition?
C’est de ne jamais accepter la médiocrité et de toujours rester critique envers soi-même.

7. Quel est ton plus récent engouement artistique, et pourquoi? 
Ces jours-ci, je reviens à la littérature classique. Je redécouvre l’écrivain colombien Gabriel García Márquez. Ses livres sont magnifiques et magiques. Ils contiennent des mots fluides comme une rivière.

 8. Difficile de faire abstraction du contexte particulier dans lequel a lieu cette entrevue… Qu'est-ce que la pandémie a changé pour toi?
De toute ma vie, je n’ai jamais travaillé aussi fort, et j’ai pris conscience à quel point le contact avec les gens est précieux et nourricier.

 9. As-tu une devise, et si oui, laquelle? 
J’ai toujours fui les mantras et les devises, mais depuis la dernière année, pour faire face à ce confinement anxiogène et monotone, pour me sentir vivante, ma devise est de concevoir quelque chose de beau chaque jour.

 10. Dans la conception de tes projets architecturaux, quel est ton processus de création?  
Je laisse l’information mijoter longuement dans ma tête avant de dessiner. Mais ensuite, je dois beaucoup dessiner. Et je change d’échelle souvent et rapidement.

11. Quelles sont tes sources d’inspiration, et comment les retrouve-t-on dans ton travail?
L’inspiration vient toujours du projet en lui-même : les gens qui le portent, le contexte dans lequel il naît. Le noyau de beauté se trouve là.